Conseils donnés par Alain Jamot pour Eawy-and-FriendsLes salons littéraires : mode d’emploi.
Au-delà du Salon du Livre (celui de Paris, mais aussi celui de Bruxelles), il existe de plus en plus de manifestations littéraires de ce type. On me demande souvent ce qu’il faut faire avec : y aller, ne pas y aller ?
Tout dépend de votre situation :
-- si vous êtes un auteur qui s’édite lui-même, ou qui appartient à une toute petite maison d’édition, réfléchissez à deux fois. Il peut se révéler particulièrement déprimant de rester dans un stand, et de ne voir venir aucun curieux, aucun lecteur potentiel ! Sans compter le prix ! Car il faut payer pour tenir un stand, et les grands salons nationaux sont hors de prix (de l’ordre de plusieurs milliers d’euros la location). Il devient très difficile, voire impossible, d’amortir ces frais par la vente de vos ouvrages.
Préférez les petites manifestations régionales, locales, où vous pourrez participer sans vous ruiner, en vous y rendant en voiture (cela évite les frais d’hôtel et de restaurant). L’idéal étant de vous grouper avec d’autres auteurs, afin de limiter les frais, et de bavarder tranquillement en attendant le client !
-- si vous êtes un auteur à la recherche d’un éditeur, attention !
Les éditeurs, pendant un salon, sont là pour rencontrer leurs relations (diffuseurs, libraires, imprimeurs, auteurs déjà signés), observer la concurrence et humer l’air du temps. S’ils vous voient avec votre manuscrit, ils n’auront qu’une envie, s’échapper ! Que faire alors ?
Une étude de marché préliminaire : repérez les petits et moyens éditeurs (oubliez les gros, ils n’auront pas de temps à vous consacrer, et les vrais décideurs dans ces structures ne tiennent pas les stands), et allez-y franchement : regardez les bouquins, engagez la conversation en leur parlant d’abord de leurs livres, de leur thématique ou spécialité, puis glissez que vous êtes aussi de la partie, et que vous aimeriez bien avoir un jour leur avis sur votre propre production. Une fois sur deux, le petit éditeur vous répondra « écoutez, je n’ai pas trop le temps là, mais envoyez-moi donc votre manuscrit », ou « téléphonez-moi dans une semaine, que l’on en reparle », et il vous donnera sa carte de visite.
En préparant bien votre expédition, vous pourrez facilement ramener des contacts qui pourraient se révéler prometteurs plus tard. Il vous faudra ensuite du tact et de la patience, mais n’oubliez pas que les petits éditeurs sont des passionnés, et rarement des millionnaires, et que les journées n’ont que 24 heures !
Alain Jamot
Votre conseiller littéraire
http://je-publie-mon-livre.com2008 Alain Jamot